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Qu'est-ce que le mohair? Comment l'obtient-on?

ORIGINES


La chèvre angora est de petite taille et d'un caractère plutôt placide. Ses longues mèches frisées poussent d'environ 1,5 cm par mois, ce qui représente environ 2kg/tonte/animal.


Elle est originaire du Tibet. On a retrouvé sa trace jusqu'en 2000 avant J.C. La chèvre angora doit son nom à sa migration dès le XI e siècle, au cœur de la province d'Ankara, anciennement appelée Angora.

Vers le XV ème siècle, elle a commencé à se répandre en Europe et au XVI ème siècle, un troupeau s'est constitué en France mais n'a pas survécu. C'est à partir du XIXème siècle qu'elle réapparue.

Dans les années 80 des éleveurs firent importer ces chèvres du Texas. Progressivement, ils parvinrent à faire évoluer la race grâce à un travail de sélection rigoureux notamment sur la qualité de la fibre Mohair et la rusticité de l'animal. Ce travail est depuis de nombreuses années encadré par Capgènes, un organisme de sélection reconnu de l'ensemble des races caprines françaises.

Depuis lors, nous bénéficions d'un mohair de haute qualité 100% français.

Aujourd'hui, le défi des nouveaux installés est de poursuivre le travail réalisé par ces pionniers et de l'améliorer. C'est avec cette volonté que j'ai adhéré à un groupement d'éleveurs dont la charte respecte aussi mes valeurs.

Nous sommes actuellement entre 170 et 200 éleveurs en France. Chacun est le garant d'une agriculture paysanne, à taille humaine, soucieux de produire une laine de qualité dans le respect de l'animal, de l'homme et de la nature. C'est donc collectivement que nous œuvrons en faveur du savoir-faire autour de la laine, du respect de cette fibre naturelle en utilisant des procédés de transformation les plus écologiques possibles. 

LE MOHAIR

La laine mohair est issue des chèvres angora. C'est une ressource naturelle thermorégulatrice c'est-à-dire qu'elle conserve la chaleur en hiver et la fraîcheur en été. Sa légèreté, sa douceur et son brillant font son excellence.

Cette fibre élastique et bouclée est plus résistante et 2,5 fois plus chaude (à poids égal) que celle du mouton. 

Le mohair se mesure en microns (soit 0,001 mm). C'est avec cette unité de mesure que nous pouvons étudier et travailler la finesse de la fibre. 

Alors qu'un cheveu humain fait entre 50 et 100 microns, le mohair fait entre 21 et 33 microns.

Le mohair: Bienvenue

Le parcours de la fibre mohair

Un produit artisanal qui est passé entre plusieurs mains pour vous offrir le meilleur de sa fibre.

Lors de la transformation, le mohair perd en moyenne 30% de son poids.

Après plusieurs mois (environ 1 an), l'éleveur récupère l'équivalent de ce qu'il a envoyé en terme de qualité. C'est ici que son travail d'élevage est récompensé.

Le mohair: Bienvenue

1/ La tonte

Nos chèvres angora sont tondues tous les 6 mois par un professionnel (février et août). C'est l'occasion de voir l'état de santé de chaque animal.


Après la tonte d'hiver, nous prenons soin d'installer des lampes chauffantes et d'éviter tout courant-d'air. En 2021, le bâtiment n'était pas assez isolé. Nous sommes heureux de pouvoir le barder grâce aux nombreux contributeurs de la campagne de financement participatif.

Quant à la tonte d'été, c'est la tonte qu'ils attendent tous! Finies les bouclettes dans les yeux!


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Le mohair: Bienvenue
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2/ Le tri

Pendant que le tondeur est avec la chèvre ou le bouc (entre 10 à 15 minutes), l'éleveur enlève toutes les souillures et les végétaux de la toison. Il trie les fibres soigneusement, à la main, par catégorie de finesse. On distinguera les fibres destinées au fil à tricoter de celles destinées aux plaids et couvertures. C'est à l'issue de ce travail que le mohair peut être envoyé à la transformation. 

Le tri est un travail long qui nécessite de revenir dessus après la tonte et de vérifier si le lot est bien homogène. 


Au printemps et à la fin de l'été, les éleveurs mettent en commun leur récolte de même finesse afin de faciliter le traitement de la fibre et le contrôle d'experts indépendants qui s'assure de la conformité au cahier des charges.

Le mohair: Bienvenue

3/ Le lavage

Le mohair perd ici entre 30 et 40% de son poids

Le mohair: Bienvenue

3/ Le cardage

Le mot "cardage" vient de la Cardère des villes, appelée plus communément "le chardon", plante hérissée de piquants que beaucoup connaissent car très invasive. Les bergers frottaient autrefois les toisons des moutons avec des chardons pour nettoyer et assouplir la laine. Cependant, la laine de mouton est plus dense que celle de nos chèvres angora et ce processus aurait de fâcheuses conséquences lors du tri des toisons.


Carder consiste à démêler et aérer la laine.

Sur cette cardeuse à balancier ou écharpilleuse, l'une des plaques est fixée au banc et l'autre est tenue par les deux mains pour griffer et écarter la laine. Certains éleveurs l'utilisent pour enlever des végétaux trop présents.

Le cardage industriel se fait à l'aide de tambours garnis de très fines pointes d'acier tournant à grande vitesse, qui divisent et parallélise les fibres de la laine.

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Le mohair: Historique

4/ Le peignage en vue de créer un ruban

5/ Le filage

6/ La teinture

7/ Le tissage ou le tricotage

8/ Le grattage qui permet au produit tissé d'avoir une fibre soyeuse et lustrée

Le mohair: Historique

Découvrez toutes ces étapes à travers la vidéo ci-dessous


Le mohair: Historique
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